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Nouvelle exposition au Pavillon Luxembourg: FILS CROISÉS – KŌSASURU ITO d’Aïda Schweitzer: entre textile, rituel et performance

Du 8 au 16 août 2025, le Pavillon Luxembourg à l’Expo 2025 Osaka accueille l’exposition FILS CROISÉS – KŌSASURU ITO, signée par l’artiste Aïda Schweitzer, basée au Luxembourg.

Nourrie par plusieurs mois de recherche et une résidence immersive au Studio Kura, à Itoshima (Japon), juste en amont de l’exposition, cette installation textile participative devient un espace de traversée poétique entre Luxembourg et Japon — un tissage continu de fils, de gestes et de mémoires.

L’œuvre dépasse la simple contemplation : elle engage les visiteur·euse·s comme co-auteur·rice·s, les invitant à déposer, sur place ou à distance, leur propre fil dans une trame en perpétuelle mutation. Ce geste participatif donne vie à une installation textile en constante évolution. Le projet convoque la figure du poisson, motif ancestral de la culture japonaise, symbole de métamorphose, de résilience et de passage entre les mondes.

Be Self / Be Fish: une invitation à participer

Un des fils conducteurs de ce projet s’intitule BeSelf / BeFish. Il propose au public à incarner symboliquement  le poisson, seul ou au côté de l’artiste dans un espace immersif, entre autoportrait et performance collective. Les participant·e·s sont chaleureusement invité·e·s à partager leurs autoportraits, qui seront relayés sur les réseaux sociaux par l’artiste et le Pavillon luxembourgeois — afin de susciter l’engagement d’un plus large public et d’instaurer une continuité entre présence physique et numérique.

Moment fort de cette semaine artistique, le vernissage de l’exposition a eu lieu le 8 août et a été ponctué par une performance déambulatoire intitulée Le Sacre du Poisson, par l’artiste Aïda Schweitzer. Masquée, étrange, fluide, l`artiste a circulé librement autour du Pavillon Luxembourg, interpellant le regard du public présent.

C’est ainsi qu’ Aïda Schweitzer présente cette intervention :

« Un poisson s’échappe de l’aquarium où il a toujours vécu pour explorer le monde terrestre. Masquée, déroutée et curieuse, la créature déambule autour du Pavillon Luxembourg dans une série d’interventions improvisées, entre rituels et gestes flottants et apparitions silencieuses. Mêlant humour et mystère, la performance interroge — avec des écailles — notre regard sur l’étranger, l’inadapté, le sacré… et l’insolite. Une présence vivante, étrange, ponctuée de phrases décalées et d’actes sacrément inutiles. »

Dialogue entre deux traditions populaires

Cette performance a interrogé les normes culturelles à travers une série d’actions simples, presque enfantines, où le corps devient langage. Au cœur de cette traversée, un geste : une pêche au canard détournée, hybride entre la Duck Race luxembourgeoise et la pêche aux poissons rouges japonaise (kingyo-sukui), révélant la porosité des traditions populaires. Par cet acte hybride, l’artiste élabore un rituel doux et décalé, mêlant hommage et réflexion.

Le Sacre du Poisson s’inscrit dans une démarche artistique fondée sur la rencontre entre cultures, corps et publics. Entre dérive, interaction et décalage, Aïda Schweitzer propose une exploration sensible de nos différences, tout en invitant à ralentir, à observer et à être présent.

Entre rencontre, dérive et décalage, FILS CROISÉS – KŌSASURU ITO explore la façon dont les fils qu’ils soient matériels ou symboliques relient les cultures, les corps et les récits. L’installation tisse un espace où gestes et traditions dialoguent au fil d’un voyage poétique entre le Luxembourg et le Japon.

L’exposition FILS CROISÉS – KŌSASURU ITO est soutenue par Kultur | lx – Arts Council Luxembourg